Morihei Ueshiba

(1883-1969)

ueshiba

Expert de Ju-Jitsu et de Ken-Jitsu, Morihei Ueshiba est le fondateur de l’Aïkido
(« voie de l’harmonisation des énergies »).

D’une santé fragile, Morihei Ueshiba commence la pratique des arts martiaux, dont
le Ju-Jitsu (« technique de la souplesse ») et le Ken-Jitsu (« technique du sabre »),
dès 1902, dans le but de renforcer sa constitution plutôt frêle.

Peu à peu, la pratique de Morihei Ueshiba s’oriente vers une voie plus spirituelle.
En 1922, il crée un nouvel art martial qu’il nomme Aïki Bujutsu (pratique du combat
avec armes – bâton, sabre, poignard). Outre les nombreuses influences des écoles
qu’il aura suivies, c’est surtout sa recherche personnelle en matière de Budo (« voie
des arts martiaux ») qui oriente son art. En effet, Morihei Ueshiba consacre sa vie à
l’entraînement, prenant chaque jour davantage conscience du Ki (« énergie vitale
universelle »).

Dès les années 30, son art s’appelle Aïkibudo (un système de combat rapproché avec
ou sans arme) et il faudra attendre 1942 pour que Morihei Ueshiba donne à sa vision
de l’art martial le nom d’Aïkido. Pour lui, le Budo véritable est la voie de l’harmonie et
de l’amour pour tous les êtres en visant l’unité du Ki, de l’esprit et du corps. L’Aïkido
est une voie martiale extrêmement souple et presque exclusivement défensive qui
accorde une très grande importance à la relaxation complète du corps et de l’esprit.
Cet art martial se caractérise essentiellement par des mouvements circulaires et
des techniques de clefs ; il se fonde également sur l’esquive de l’attaque. Art purement
défensif, l’Aïkido ne répond à aucun esprit de compétition.

Avec les années, le nombre de pratiquants et de Dojo augmentent. Après avoir
transmis à son fils Kisshomaru la responsabilité de l’enseignement de son art martial,
Morihei Ueshiba consacre les dernières années de sa vie à la transmission de l’Aïkido,
à la méditation, la prière et la calligraphie.

Inspiré de :
REID, H., CROUCHER, M. (1987), Les arts martiaux, éd. Larousse, Paris
HABERSETZER, R. (2004), Encyclopédie des Arts Martiaux de l’Extrême-Orient,
éd. Amphora : Paris