Gichin Funakoshi

(1868-1957)

funakoshi

Gichin Funakoshi naît sur l’île d’Okinawa, au Japon. Il est le descendant d’une famille
appartenant à la petite noblesse.

Maître d’école le jour, Gichin Funakoshi s’entraîne la nuit au Karaté. En 1922, à l’âge
de 54 ans, il présente, lors d’une démonstration devant l’élite de la société japonaise,
le Karaté-Jitsu (« technique de la main vide ») d’Okinawa au ministère de l’éducation à
Tokyo. L’accueil est excellent. La même année, il publie son premier livre sur le Karaté
moderne « Ryukyu Kenpo Karaté ».

A la suite de cette démonstration, Jigoro Kano, fondateur du Judo (« voie de la
souplesse ») l’invite au Dojo du Judo Kodokan pour qu’il y fasse une démonstration de
Kata (suite de mouvements codifiés représentant un combat imaginaire). L’évènement
remplit le Dojo.

Dans les années 30, Gichin Funakoshi crée le Karaté Shotokan (« Ecole de la maison
du Shoto ») Shoto étant le nom de plume de Funakoshi, également poète et calligraphe.
Le Shotokan est un style de Karaté qui, dès 1945, évolue vers un concept plus sportif
que martial. Le Shotokan-Ryu fait partie des quatre styles majeurs actuels de Karaté
avec le Shito-Ryu, le Goju-Ryu et le Wado-Ryu.

En 1935, Gichin Funakoshi publie un nouveau livre intitulé « Karaté-do Kyohan »
(La voie du Karaté : le texte fondateur). Un changement important s’annonce :
le Karaté n’est plus seulement une technique (Jitsu), il devient une voie (Do).

Tout au long de sa vie, Gichin Funakoshi incarnera les vertus du Karaté Shotokan qu’il
nous laissera en héritage : courage, courtoisie, intégrité, humilité et maîtrise de soi.

Inspiré de :
STEVENS, J. (2006, 2e édition), Les trois maîtres du Budo,
éd. Budo : Noisy-sur-Ecole
HABERSETZER, R. (2004), Encyclopédie des Arts Martiaux de l’Extrême-Orient,
éd. Amphora : Paris