L’histoire du Judo
Vers le milieu du XIXe siècle, divers styles de Ju-Jitsu (« art de la souplesse »)
dominaient les systèmes de combat à mains nues. A cette époque, un jeune homme,
du nom de Kano Jigoro, commence à étudier ces différents systèmes. Il y découvre
notamment l’éthique fondamentale de la tradition des guerriers japonais. Fermement
convaincu par la valeur culturelle des systèmes physiques et moraux du Ju-Jitsu,
il comprend toutefois que, pour en assurer la diffusion durant l’ère Meiji (1868-1912),
il doit en éliminer les aspects les plus dangereux et mettre au point un régime
d’entraînement compatible avec le système d’éducation nationale.
C’est donc en 1882 qu’il commence à enseigner une nouvelle discipline issue du
Ju-Jitsu mais qu’il nommera le Judo (« voie de la souplesse »). Pendant une dizaine
d’années, Jigoro Kano formule graduellement un programme de techniques et de
méthodes d’enseignement auxquelles il donne le nom de Kodokan Judo (école pour
l’étude de la voie de la souplesse) qui, dans un temps relativement court, se répand
dans tout le Japon. Les premiers championnats de Judo se déroulent au Japon en 1930.
Lors de la seconde guerre mondiale, cet art martial devient le sport national japonais.
Kano a été l’un des grands éducateurs du Japon et l’esprit scientifique avec lequel
il abordait la formation du Judoka a donné à son art une complexité et une solidité
remarquable. Sa détermination a également permis la mise en place d’une organisation
très structurée qui s’est imposée partout dans le monde au point de devenir un sport
olympique lors des jeux de Tokyo, en 1964.
Kano Jigoro fit également en sorte que les principales techniques de son Judo, comme
celles du Ju-Jitsu même non praticables en assaut sportif, soient regroupées dans
une sorte de mémoire centrale constituée par les kata (suite de mouvements codifiés)
afin de les transmettre dans leur forme d’origine aux générations suivantes.
Largement inspiré de :
REID, H., CROUCHER, M. (1987), Les arts martiaux, éd. Larousse, Paris
HABERSETZER, R. (2004), Encyclopédie des Arts Martiaux de l’Extrême-Orient,
éd. Amphora : Paris